Tout en « reconnaissant pleinement les mesures prises pour rompre avec le passé violent et abusif de la Guinée », notamment en excluant les militaires du maintien de l’ordre, ainsi que « les nombreux défis pressants » auxquels le Président est confronté, deux d’entre elles (Human Rights Watch et Amnesty International) lui ont écrit le 10 octobre pour lui demander d’ « assurer la reddition des comptes » à propos des « violations des droits de l’homme » commises tant par les forces de l’ordre que par les militants de l’opposition pendant la période électorale de 2015.
« Pourquoi ne donne-t‑on de leçons qu’aux présidents africains ? Pourquoi ces ONG occidentales se montrent-elles si intrusives ? Pourquoi refuse-t‑on de faire confiance à notre justice ? » se demande le président. Une justice guinéenne peu à peu purgée de ses magistrats corrompus et qu’il assure à l’œuvre dans le douloureux dossier du massacre du 28 septembre 2009 : « Il faut laisser le temps à notre justice d’agir sereinement et de façon impartiale. Un procès aura lieu, mais le temps des juges n’est pas celui des ONG». Respectueux, dit-il, de l’indépendance du « troisième pouvoir », Alpha Condé ne dira donc pas un mot sur le sort judiciaire de l’ex-chef de la junte Dadis Camara, sur ceux de l’ancien président de la transition Sékouba Konaté, du capitaine Pivi ou du lieutenant-colonel Tiégboro Camara, ni sur le lieu où pourrait se cacher Toumba Diakité, le béret rouge qui logea une balle dans la tête du fantasque capitaine Dadis – et qui réussit l’exploit de le laisser en vie. Dakar ? Paris ? À chaque question de ce type, le professeur sourit en levant les yeux au ciel. Parmi les choses que l’exercice du pouvoir lui a apprises, se garder de son impulsivité n’est pas la moindre.
source: jeuneafrique.com
« Pourquoi ne donne-t‑on de leçons qu’aux présidents africains ? Pourquoi ces ONG occidentales se montrent-elles si intrusives ? Pourquoi refuse-t‑on de faire confiance à notre justice ? » se demande le président. Une justice guinéenne peu à peu purgée de ses magistrats corrompus et qu’il assure à l’œuvre dans le douloureux dossier du massacre du 28 septembre 2009 : « Il faut laisser le temps à notre justice d’agir sereinement et de façon impartiale. Un procès aura lieu, mais le temps des juges n’est pas celui des ONG». Respectueux, dit-il, de l’indépendance du « troisième pouvoir », Alpha Condé ne dira donc pas un mot sur le sort judiciaire de l’ex-chef de la junte Dadis Camara, sur ceux de l’ancien président de la transition Sékouba Konaté, du capitaine Pivi ou du lieutenant-colonel Tiégboro Camara, ni sur le lieu où pourrait se cacher Toumba Diakité, le béret rouge qui logea une balle dans la tête du fantasque capitaine Dadis – et qui réussit l’exploit de le laisser en vie. Dakar ? Paris ? À chaque question de ce type, le professeur sourit en levant les yeux au ciel. Parmi les choses que l’exercice du pouvoir lui a apprises, se garder de son impulsivité n’est pas la moindre.
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